Aperçu Poétique N°2

Publié le par gicquiaud marc

Aperçu  Poétique des différents ouvrages 
de Marc GICQUIAUD
 
N° 2  

 

extraits d’"HARMONIES"

 

Marc GICQUIAUD : "Harmonies" Poésies : Tous les genres poétiques depuis les amours de l'adolescence, les angoisses de l'âge mûr, les fables animalières morales. 122 p, A5,

 dépôt légal 04 97,ISBN 2-9511299-0-4                                                  13,75 € + 3 € de port

Marc GICQUIAUD  Poésie poche, Poésie proche", 4 volumes : format A6: extraits d'Harmonies

"Sursauts"  /  "Petit Monde"  /   "Émois du moi"  /  "Existences"              Chacun : 3,6 €

 

Petit Monde : Le vers est dans le fruit: Il se niche à l'hémistic

 

LE HÉRISSON

 

De son museau pointu, la démarche hésitante,

il renifle, il cherche, il avance gentil.

Le petit pied griffu s'accroche sur la pente.

Avec mal il se perche, tout en haut, le voici.

 

Des petits yeux curieux derrière le nez tendu,

la tête se déplace pendant qu'il se dépêche.

Sur le terrain herbeux, au sommet du talus,

il arrive vivace, fuyant la rosée fraîche.

 

Au bord du gravillon, il hésite peureux,

flairant dans la poussière pour retrouver sa trace.

Il apparaît brouillon, mais reste désireux

de quitter la glacière pour la chaude surface.

12

***

Il y est ! Tout réjoui, oublieux, fanfaron.

Au diable la morale, les leçons de la mère !

Le ventre rebondi, à plat sur le goudron,

satisfait il s'étale, calmé il récupère.

 

Le bruit lointain s'approche, le frôle et puis le fuit.

Inconscient, l'étourdi somnole et se régale.

Bientôt l'esprit décroche, à moitié endormi.

Un danger le saisit, et d'instinct il détale.

 

Il s'en tire cette fois sans la moindre anicroche,

les épines dressées pour se mettre à l'abri.

Il s'en va ! Toutefois ... Basculé, il ricoche,

les roues qui se suivaient n'ont pas eu de merci.

***

A force de passages, sur la route on ne voit,

que piquants abattus et la bête éventrée,

véritable carnage, aplatie par le poids,

tout le sang répandu, rien qu'une peau tannée.

 

Écouter des anciens le triste clabaudage,

et s'efforcer de croire les propos rebattus ?

Comment être prudent quand on n'en a pas l'âge ?

Tout paraît dérisoire quand on n'a pas vécu !

 

On n'est pas vu, pas pris, on échappe souvent.

Les joies de l'aventure ne sont que provisoires.

A un moment l'oubli provoque l'accident.

La leçon sera dure d'un état transitoire.

 

© Marc GICQUIAUD

 

SURSAUTS : Peindre avec des mots, des sensations, des émotions

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ÉNERVEMENT

 

Tempête fermée,

contenue

dans un cristal vibrant.

Musique trop tendue.

Frémissement lumineux qui tinte.

Décharges phosphorescentes,

jets fulgurants,

éblouissants.

Envol.

Picotement, fourmillement,

secousses bleues, vertes, rouges,

qui irradient.

Éclairs.

Agitation secousses,

bascule clignotante de piment.

Café salé.

Excitation.

Carnaval bouillant des émois.

Chimie brûlante des humeurs.

Projection interne qui fermente.

Tourbillon acide et fou.

Hérissement.

Pulsations aigres,

acérées, vibrantes.

Brûlure sèche.

 

 

Saccades éblouissantes du chlore réfléchissant.

Clignotement acide.

Cliquetis assourdissant d'étincelles.

Feu d'artifice silencieux,

acide et sourd.

Foisonnement pointu irritant.

Frémissement vert.

élans.

Sursaut de l'esprit qui chavire.

Bonds du coeur.

Crissement du corps.

Bouillonnement.

Effervescence.

Picotement élancement de l'âme.

 

© Marc GICQUIAUD

 

 

VISIONS (poésies de jeunesse)

 

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HUIS CLOS

 

C'était une atmosphère crue et nue

comme le lumoiement des tôles,

une atmosphère de suspicion d'intolérance

comme la lourde respiration d'une sieste d'été,

un carré blanc sur le fond bleu

de la vie et de ses étoffes.

***

Moi j'étais venu rouge

d'activité et d'enthousiasme,

je leur avais donné des spasmes de douleur.

Ils se tordaient comme des tronçons de vers,

comme un crapaud vivant que l'on tient sur le feu

pour le faire éclater.

J'avais réchauffé leurs gelures

d'une clarté sinistre de bonheur,

et j'en ressentais la morsure.

 

© Marc GICQUIAUD

 

 

 

ÉTATS (poésies de jeunesse)

 

C’ÉTAIT UN ARC-EN-CIEL HUMAIN ...

66

 

C'était un arc-en-ciel humain

de la couleur de mon Printemps

et du bonheur de mon amour.

 

***

C'était l'éclair et le tonnerre

la tempête de mon plaisir

les palpitations de mon coeur.

 

***

Et c'était une chèvre tranquille

qui cueillait l'herbe dans le marais

de mon amour abandonné.

 

***

C'était un bout de sentiment,

tendre,

comme un lapin saoul de vin cuit.

 

***

Une douceur amoureuse

qui me frôlait dans un baiser

de velours et de violette.

 

***

Une pomme de plaisir

qui me roulait entre les bras

et qui avait le goût du sucre.

 

***

C'était la féerie de l'avènement

l'indéfinissable élan

c'était le vertige du trapèze volant

le repos de la mer qui monte.

 

 

© Marc GICQUIAUD

 

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POSSESSIONS (poésies de jeunesse)

 

Le bonheur c’est la contemplation, l’illusion nous enchante, l’art est extérieur.

 

DODO

 

 

Quand tu poseras tes joues roses

et que tu fermeras les yeux , poupée,

bonbon qu'on ne doit pas sucer,

je te vêtrai de Cellophane

et je te garderai.

Pour te préserver du profane

je te mettrai

dans ma tirelire d'enfant,

tout près de mon nounousse,

je te bercerai tout le temps

dans mon souvenir en chantant.

 

© Marc GICQUIAUD

 

DÉSIRS (poésies de jeunesse)

 

 

J'AI REÇU DES MOTS DANS MON COEUR

 

J'ai reçu des mots dans mon  coeur,

des mots que je n'ai pas compris.

Ils montaient et ils m'ont saisi,

des mots... et ils m'ont pris mon coeur.

 

Je les ai bien entendus dire,

je ne les ai pas écoutés,

ils sont entrés ce qui est pire

ils m'ont conquis à les aimer.

 

Des mots sont passés dans la rue

et sont venus me regarder,

je les ai sentis mais la vue

m'est enlevée de qui parlait.

 

© Marc GICQUIAUD


Publié dans EXTRAITS POETIQUES

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